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  • Le Niger et la région de l'Aïr

Le Niger : éléments généraux

Le Niger est un pays du Sahel enclavé, semi-désertique, d’une superficie de 1,267 millions de km². Sa situation géographique fait de lui un carrefour d’échanges entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne.

La population est d’environ 20 millions d’habitants, dont 1,3 millions à Niamey, la capitale. Le Niger regroupe diverses ethnies. Les plus représentatives sont : les Haoussas, les Djermas, les Touaregs, les Peuls. La langue officielle est le français mais il existe une dizaine de langues nationales. 

L’agriculture familiale et l’élevage représentent environ 40 % du PIB. Ces secteurs emploient les ¾ de la main d’œuvre du pays. Les activités de service sont de l’ordre de 42 %.

Le sous-sol nigérien possède de l’uranium (premier produit d’exportation dont les recettes s’élèvent à 5% du PIB du Niger) mais aussi des mines d’étain et d’or. Les mines de sel sont exploitées en petites quantités. L’industrie se limite au conditionnement alimentaire et au bâtiment. Les entreprises manufacturières sont de petites tailles. Le bois de feu et autres combustibles traditionnels comptent pour 80% dans la consommation énergétique du pays. (source FAO.org).

L’accès à l’eau constitue un problème majeur. La saison des pluies a lieu de juin à septembre. Les précipitations peuvent être  particulièrement torrentielles causant chaque année d’importants dommages. 

La région de l’Aïr : contexte de notre zone d’intervention

Géographie et climat

La région d’Agadez représente l’une des 7 régions du Niger. Elle est très peu peuplée (482 000 habitants). 

Elle est découpée en 6 départements. Les projets de l’association sont concentrés sur le département de Tchirozérine (241 000 habitants) dont les principales communes urbaines sont Agadez et Tchirozérine et les principales communes rurales sont Dabaga et Tabelot. 

Le relief  du département de Tchirozérine est très hétérogène (le désert du Ténéré ;  la chaîne montagneuse de l’Aïr ; le plateau du Tadress au sud ; les plaines à l’ouest).

Le climat est semi-aride, de type sahélo-saharien avec des amplitudes thermiques élevées. Les précipitations sont faibles et irrégulières dans le temps (150 mm/an) avec une saison des pluies qui n’excède guère deux mois. 

Populations

Le département de Tchirozérine est peuplé majoritairement de communautés d’origine Haoussas, Djermas, Touarègues, Peules et Arabes. Chacune a ses propres caractéristiques historiques et sociales. 

La population touarègue (d’origine berbère) est la plus représentée. Elle est arrivée par vagues successives en provenance de Libye, du sud de l’Algérie, du nord du Mali. Elle-même se nomme « Kel Tamasheq » (ceux qui parlent le tamasheq, sa langue). Son ancrage territorial s’est fait par des stratégies de luttes internes, dans un contexte globalement fragile. La colonisation a eu des conséquences sur le destin des communautés. Vers les années 1916/17, sa structure politique s’est organisée autour du chef (Ettebel ou Amenokal). Aujourd’hui encore, la chefferie traditionnelle de prérogatives. 

Activités et mode de vie

Dans le milieu rural, les activités principales sont liées à l’élevage ou à l’agriculture (majoritairement de petites parcelles). Mais celles-ci dépendent des pluies (et de l’accès à l’eau) et de la disponibilité en pâturage. Ces activités sont donc inégalement réparties sur la région. 

Les campements ou villages sont éparpillés sur de grandes distances ce qui rend difficile l’accès aux services de base (éducation, santé, transport). Sur ces zones, les familles vivent majoritairement dans un habitat traditionnel (tentes en nattes de palmier-doum, huttes ou petits bâtiments en banco).
L’esprit de solidarité et d’entraide  constitue un facteur déterminant dans le quotidien des populations. Les événements sociaux comme le mariage, le baptême, la maladie, les funérailles entre autres, affectant un membre de la société mobilisent l’ensemble de la communauté.

En ville, les sources de revenus se trouvent dans le petit commerce, l’artisanat, l’offre de service ou le travail dans des services publics. De nombreuses familles exercent des activités polyvalentes ou saisonnières qui sont plutôt des «activités de survie». La population vit pour la plupart dans des maisons en banco. 

Les ressources liées au tourisme ont fortement chuté depuis 2007.  Ceci a augmenté la précarité de certaines familles. D’autres ont pu trouver une autre activité.

Le potentiel minier du département renferme des richesses (uranium, charbon, cassitérite, sels, métaux et pierres précieuses). L’uranium est exploité depuis 1970 par une société française (Cogema devenue Areva). De nombreux nouveaux permis (prospection ou exploitation) ont été accordés depuis quelques années renforçant des craintes légitimes (insécurité, surexploitation des nappes d’eau, pollutions, radiations…). 

 

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