Les populations du Niger sont confrontées à des situations d’urgence, notamment climatiques, qui provoquent rapidement des conséquences néfastes. L’organisation de notre partenariat permet une information rapide, fiable, concertée en vue d’envisager des interventions efficaces.
Parce que l’urgence est une réalité possible, nous restons attentifs à en limiter les conséquences et les souffrances.
La période « de soudure » (d’avril à juillet) s’est trouvée particulièrement difficile pour des familles vivant dans le milieu rural au Nord Niger. Une concertation a eu lieu entre les acteurs en vue d’assurer une distribution alimentaire ciblée en faveur des familles les plus fragilisées.
Alors que nous étions régulièrement sollicités pour les conséquences des périodes de sécheresse il y a une dizaine d’années, ce sont les catastrophes liées à des inondations qui deviennent régulières depuis 2009. En août 2013, des pluies torrentielles se sont abattues dans la région de Goofat, Tchintabizguine et Inwagadé (département de Tchirozérine). Elles ont provoqué des dégâts importants (puits effondrés, motopompes emportées, jardins ou réseaux d’irrigation détruits, digues endommagées, bâtiments agricoles effondrés) et plus de 700 familles se sont trouvées sinistrées.
Comment agir en période de conflit ? En 2007, un conflit armé éclate opposant l’Etat du Niger et des nigériens défendant leurs droits qu’ils jugent bafoués. En tant qu’association humanitaire, nous avons jugé qu’il était de notre devoir d’agir pour réduire les souffrances subies par les populations victimes de l’insécurité. Entre 2007 et 2009, Talam Léman est intervenue à plusieurs niveaux pour répondre aux demandes urgentes des populations.
En août 2015, le Maire de Timia, Monsieur Silimane Ilatou, lance un appel à l’aide suite aux dégâts causés par les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la région. Sans devancer les prérogatives des services locaux, au regard du peu de moyens rapidement mobilisables, l’association, en concertation avec le GIE Tagazt répond favorablement à cet appel. Les dégats sont nombreux : 133 puits effondrés, 40.000 «planches» de jardins détruites (maïs, oignons) ; 104 motopompes emportées; 800 arbres fruitiers décimés. Comment surmonter le «manque à gagner» lorsque l’on vit déjà dans la précarité?
Dans la nuit du 1er au 2 septembre 2009, la région d’Agadez a été gravement touchée par des pluies diluviennes. Le Kori Telwa qui cumule toutes les eaux de ruissellement du massif de l’Aïr et draine l’eau jusqu’à la plaine de l’Ighazer a cédé, emportant tout sur son passage. Au fil des jours, le bilan s’est alourdi : plus de 80 000 sinistrés, 4 000 maisons effondrées, de nombreux jardins dévastés ; disparition de nombreuses têtes de bétail. Rapidement, Talam Léman a créé un «fonds d’urgence » grâce à la générosité de ses donateurs et d’Emmaüs Thonon-Chablais. Sur Agadez, une coordination s’est mise en place et nos actions ont été dans 3 directions.